dimanche 11 mai 2014

De retour en haut

Vallée de Chaudefour au printemps
 Retour à plus de 1800 après plus d'un mois d'absence. Qu'est ce que ça fait du bien !



Tant pis si le bulletin météo est défavorable. En route pour le Sancy !! Objectif : tour des crêtes de la vallée de Chaudefour. Durée estimée ? Pas mal d'heure logiquement. On verra bien. Matos prévu : plutôt haute montagne. J'ai juste pris ni gant, ni bonnet, ni camel bag et Corinne n'a pas de bas de pantalon étanche. Même pas peur.

Crête de Coq et Dent de la Rancune sous le nuage
Un magnifique nuage est accroché aux cimes avec un vent d'ouest modéré. La perturbation semble temporairement stabilisée à 1600m.

En route pour l'ascension avec de beaux rayons de soleil.

Cascade de la biche

Cascade de la biche
On grimpe. Un arc en ciel s'offre à nous en contre bas dans la vallée :

Arc en ciel sur la vallée de Chaudefour

Arc en ciel sur la vallée de Chaudefour
 On traverse la foret sous le soleil. De magnifiques champignons posent sur un arbre fatigué.


On sort de la foret pour se retrouver sur le plateau de Champgourdeix.

On peu monter dessus, si si :)
Direction la Perdrix puis Ferrand pour rejoindre la Cabane.

La météo se dégrade comme prévue sur l'ascension de la Perdrix.
 Pour rejoindre la Cabane le GR se trouve sous une bonne couche de neige damée.

Direction la Cabane.

On n'est pas bien là ! :)
La suite se fera malheureusement sans photos. Les conditions se dégradant très fortement. Le vent d'Ouest s'est intensifié. Les formations nuageuses ont fini par sauter les crêtes et envahir tout le massif.
Du coup visibilité encore plus faible. Vent fort. Bruine constante.
Nous avons galéré au sommet pour trouver la jonction Ferrand - Cacadogne sous le Pan de la Grange.
La période est en effet très délicate car toutes les accumulations de neiges sont en train de fondre rapidement mais les sentiers ne sont pas encore praticables ni identifiables.

Du coup bien qu'en sachant par où passé il est hors de question de s'aventurer à la descente sur des névés inconnus. Dans la tourmente nous avons récupéré un randonneur parisien complètement perdu.
Sur le point de rebrousser chemin après deux vaines tentatives de traversée nous avons rencontré deux randonneurs venant d'en bas qui on pu nous renseigné sur le névé à prendre pour rejoindre le chemin dégagé 300 m plus bas.

La 3e tentative fut donc la bonne. Nous avons facilement récupérer le GR4 et les crêtes nord de la vallée.
Après tant d'effort j'ai senti venir une belle hypoglycémie. Merci à mon frère pour les super caché anti hypo !! En 30 secondes je gambadait comme un garenne et l'onglet qui me paralysait les mains s'est évanoui aussi sec. Enfin sec nous ne l'étions plus trop. Surtout Corinne qui avait les jambes trempées jusqu'au os.

Elle fera d'ailleurs une petite hypo sur la descente de Crebasse où nous avons pu faire une halte pour manger nos sandwitch.

Nous étions parti à 08H30. Il devait être 14H30.

La decente dans la foret par le sentier de Liadouze fut magnifique mais l'appareil photo étant trempé je n'ai pas essayé de le redémarrer.

En arrivant dans la vallée. Il n'y avait plus ni Rancune ni Crête de Coq. Tout était pris par le brouillard.

Retour au camion vers 16H00.

La journée fut donc rude avec plus de 06H30 de marche dans des conditions très montagne.
Et je crois que Corinne va investir pour la prochaine fois dans un pantalon étanche !

De mon côté la prochaine fois je laisserai les gants dans le sac car voici la preuve que même au printemps ça peut tabasser sévère en montagne.

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