Comme vous avez pu le constater j'ai fortement tronqué le nombre de rando cet été entre autre les sommets dans les Alpes à plus de 3000.
Ceci afin de mener à bien un autre projet qui me tenait à cœur :
Comment résoudre sur une maison un problème de fuites d'eau récurrentes tout en gagnant du cachet ?
La réponse en image :
L'entrée de la maison dans son état initial |
Les chutes d'eau se situaient au raccordement des deux bâtiments avec une sorte de noue en zinc.
L'objectif était de résoudre les fuites tout en surélevant l'entrée afin de gagné en esthétisme.
J'ai donc lancé mes amis Toshop et 3DS pour simuler trois réalisations possibles
Pigeonnier typique d'Auvergne |
Petite tour 4 pans |
Tour 4 pans plus massive |
C'est la tour 4 pans qui a été retenue avec une hauteur comprise entre les deux simulations.
On affinera tout ça une fois que le toit sera ouvert et la maçonnerie remontée.
La démolition s'est passé en un clin d'oeil, comme toujours... Pas de surprise...
Je rajoute quelques rangées de parpaings et coule quelques triangle de béton pour rattraper la pente pour finir par un ceinturage béton qui me donne le niveau final.
Il ne reste plus qu'à plaquer tout ça en pierre d'Usson !
Ensuite c'est le tour des génoises : la maison étant étant complètement dépourvue j'ai opté pour une génoise sobre composée de 2 rangées de tuile canal sur les 4 côtés de la tour.
Après j'enchaine avec toute la zinguerie sur la périphérie de la tour. Les couloirs sur l'arrière de la tour et le côté droit récupèrent une bonne partie de l'eau des deux bâtiments.
Il est alors temps de passer à la charpente !!!
Chouette car les châteaux de sable et les pliages ça va 5 minutes mais j'ai quant même envie de passer un peu aux choses sérieuses.
Tout d'abord il faut choisir sur quelle type de charpente partir.
Et là, grosse surprise : après une prise de côte soigneuse je me rend compte que l'entrée est complètement batarde. Aucun angle droit, aucun mur de même longueur, aucun mur de même épaisseur !!
Du coup je pensais partir sur un pavillon carré ou à la rigueur rectangle et ben non. Tout se complique alors.
Car autant une épure d'une charpente pavillon carré est triviale autant s'il faut prendre en compte un micro faitage de pente voir un terrasson c'est plus la même paire de manche. De toute façon je n'ai pas la place sur ma zone d'épure pour tracer les 4 CE et les 4 élévations des 4 pans (ouep c'est un peu austère le langage de charpentier ;) )
Pour me sortir de cette impasse je modélise l'affaire sous 3ds Max pour voir où je met les pieds.
Modélisation de la charpente suivant 2 méthodes. |
Au début je pensais faire un vrai 4 pans (dessin de droite) avec gousset, coyer, ferme, et arrétier mais au vu de l'aspect esthétique de l'enrayure classique vu de dessous ça ne m'a pas plus du tout. Tout était trop tordu.
Du coup j'ai fait ma propre tambouille, plus sobre, plus efficace et plus cohérent avec la taille de la pièce.
Les fermes ne sont pas à angle droit forcément mais ça ne gâche pas l'esthétique de l'ensemble.
Mais du coup la ferme diagonale doit désormais reprendre bien plus qu'une protée de 3m !
Je suis donc parti sur des section 240x120 pour les entraits et arrétiers.
Je trace l'épure de l'enrayure à l'atelier, je la taille puis la monte dans ma cour :
Enrayure du pavillon pseudo carré |
Toutes les pièces sont rabotées puis chamfrainées pour la garde au feu.
Je taille le poinçon en pointe de diamant sur le dessous.
Un tirant métallique verrouille les deux demies fermes posées sur 6x4.
Enrayure du pavillon pseudo carré |
Je monte tout ça sur le toit puis je taille les arrétiers à la pige.
Et oui, du coup les 4 pans ont tous une pente différentes. Conséquemment tous les délardements (arrétiers et sablières) sont différents et je passes sur les coupes d'empannons !
Et il faut dès à présent penser à l'égout des tuiles dans la chéneau qui dépend directement de la hauteur de la sablière ! Là est le nerf de la guerre car la chéneau sera semi encastrée dans la génoise. Donc bien prendre en compte dès maintenant les chambrée de volige, contre lattage et littelage !
Pour ça j'ai tiré des cordeaux pour déterminer à la fausse équerre le délardement de la sablière. Gros gros boulot.
A oui, les arrétiers n'étant pas engueulés j'ai opté pour des embrèvements en gorge en tête de poinçon taillés là haut à l'ébauchoir et au maillet.
Enfin le résultat est là :
Charpente taillée et posée |
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Ouf, tout est parfait ou presque. Juste une petite retouche sur une demie ferme qui avait une coupe perfectible.
Ensuite je pose la volige.
Pour ce qui ne connaissent pas c'est un plancher de faible épaisseur qui permet de marcher sur la toiture avant la pose des tuiles et structurellement quoiqu’on en dise c'est un contreventement puissant.
Volige posée |
J'enchaine sans tardé avec le pare pluie !! Ouf c'est bon, le toit est désormais étanche. C'est un sacré soulagement. Surtout que le mauvais temps arrive. Plus besoin de bâcher/débâcher chaque jour.
Pare pluie posé |
Ensuite contre lattage puis littelage :
Un peu plus haut la sablière réglait la hauteur à l'égout. A cet étape c'est le littelage qui règle la saillie à l'égout. Donc bien présenter les tuiles sur la chéneau pour avoir une sortie optimale et que l'eau ne tombe ni devant ni derrière la chéneau.
Littelage terminé |
Première rangée de tuile posée pour vérification |
Pose de toutes les tuiles. Et il y en avait des coupes à faire !!
Tuiles posées |
Vu de loin |
Zoom sur la tour |
Eh ! c'est que ça commence à avoir une certaine allure tout ça !
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